Grâce à une approche technologique multisensorielle, VirtySens transforme l’expérience du bien-être pour les personnes fragilisées et leurs proches aidants. Découvrez comment cette startup a développé une capsule immersive, capable de raviver des sensations souvent oubliées, en sollicitant la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher. À travers l’interview de Guillaume Lucas, cofondateur de VirtySens, découvrez les origines de ce projet porteur de sens et les perspectives d’avenir de cette innovation au service du bien-être.
Comment votre parcours vous a amené à entreprendre ?
J’ai travaillé pendant environ vingt ans dans le secteur de la logistique, où j’ai eu l’opportunité de gérer des équipes, des flux et des entrepôts. À 45 ans, j’ai ressenti l’envie d’entreprendre et j’ai alors décidé de quitter mon employeur de l’époque pour me lancer dans l’aventure entrepreneuriale, sans idée précise en tête. J’ai donc entrepris quelques temps plus tard. Cette expérience m’a beaucoup appris, notamment grâce à mes deux associés de l’époque, qui avaient déjà créé plusieurs entreprises. Malheureusement, le COVID a empêché le lancement de cette entreprise.
Pendant mon aventure entrepreneuriale, j’ai rencontré Xavier Melin et Ludovic Wiart, qui sont devenus mes associés chez Virtysens. À l’époque, chacun de nous travaillait sur un projet entrepreneurial distinct. Lors d’une discussion avec Xavier, qui envisageait de développer une capsule multisensorielle, nous avons rapidement adhéré à son idée. Nous avons réalisé que nos compétences étaient parfaitement complémentaires : Xavier se concentrait sur l’idée et le commerce, Ludovic sur la technique, et moi sur les aspects financiers et administratifs. À la fin de l’année 2019, nous avons décidé de créer Virtysens, et en 2020, nous avons intégré le Bio-Incubateur Eurasanté, marquant ainsi le début de notre croissance.
Pouvez-vous présenter le dispositif de Virtysens ?
Virtysens développe et fabrique à Somain des dispositifs multisensoriels pour apporter du bien-être aux personnes fragilisées et à leur entourage. L’idée est née de Xavier Melin, l’un des cofondateurs, qui a observé les bienfaits sur sa fille autiste en stimulant plusieurs sens à la fois. Nous avons actuellement deux gammes de produits : une pour les établissements médico-sociaux et le VirtyPod, une version portable de notre dispositif, destinée aux domiciles des personnes. Nos solutions bénéficient non seulement aux personnes fragilisées, mais aussi aux aidants qui ont besoin de moments de relaxation. Le projet VirtySens m’a profondément touché, bien plus que tout ce que j’avais réalisé auparavant.
Vous avez été accompagné par Eurasanté et Eurasenior. Que vous a apporté cet accompagnement ?
L’accompagnement d’Eurasanté et Eurasenior nous a permis de nous connecter au secteur médico-social, de franchir des étapes cruciales pour la levée de fonds, et de rencontrer des partenaires clés comme Santélys. Grâce à Eurasenior, nous avons également pu nous ouvrir à d’autres secteurs comme le bien vieillir et collaborer avec des acteurs tels que Malakoff Humanis pour financer l’expérimentation du VirtyPod.
Quelles sont les prochaines étapes pour Virtysens ?
Aujourd’hui, nous sommes en pleine levée de fonds, ayant validé un montant d’un peu plus d’un million d’euros en juillet. Ces fonds nous permettront d’accélérer notre développement commercial, d’élargir notre équipe à 20 personnes d’ici fin 2024, d’investir en R&D pour innover davantage, et de créer du contenu pour nos capsules.
