Mutuelles et start-ups | Des collaborations au service de la prévention

La réforme Solvabilité 2 a contraint les mutuelles à avoir des réserves de fonds propres importantes pour faire face aux risques liés à leur activité. À la suite de cela, il y a eu de nombreuses concentrations, fusions et absorptions pour y répondre. Nous sommes passés de 1300 mutuelles en 2005 à 333 fin 2023. La concurrence est désormais plus forte entre ces acteurs et les mutuelles cherchent à se différencier, à fidéliser leurs adhérents, à répondre à leurs objectifs de santé publique et à réduire leurs coûts. Pour ce faire, les mutuelles ont mis en place des partenariats avec des start-ups et se sont dotées de Corporate Venture Capital Fund 

Les thématiques prioritaires des mutuelles

Les mutuelles doivent répondre à des objectifs de santé publique, notamment en lien avec la prévention. Dans ce cadre, elles sont davantage intéressées par les start-ups des secteurs tels que la Santé, le sport & bien-être et la Silver Economie & HandiTech.  

Pour favoriser la collaboration avec une mutuelle, il est important d’avoir réalisé au préalable une évidence clinique par le biais d’une étude, qui apporte preuve et confiance. En effet, les exigences des mutuelles sont plus élevées qu’il y a une dizaine d’années. Un second élément qui permet d’entrer plus facilement en collaboration avec des assureurs est le fait de proposer un bénéfice qui touche une large population pour remplir au mieux les objectifs de prévention.  

Prenons l’exemple de la startup Malo, l’application qui accompagne les personnes actives dans le suivi de santé personnalisé de toute la famille, de la grossesse au quotidien. En répondant aux problématiques de la santé de la famille, Malo touche une large cible : 85% des actifs sont en situation de parentalité.  

Différentes formes de collaboration

Co-création :

Les mutuelles détiennent souvent de vastes quantités de données sur leurs adhérents, telles que certaines de leurs données de santé, les réclamations et les habitudes de santé. Ces données, anonymisées, peuvent être exploitées pour co-créer de nouveaux produits ou services.

Distribution :

En France, il est difficile de vendre une solution de santé si celle-ci n’est pas remboursée. Un partenariat avec une mutuelle permet d’obtenir le remboursement de sa solution pour les adhérents, d’avoir une première forme de validation ainsi qu’une visibilité auprès des adhérents en intégrant ses services dans leur offre. Ainsi, les start-ups peuvent fortement augmenter leur nombre d’utilisateurs à l’instar de Logo Pouce qui est devenu partenaire de la mutuelle GSMC en février 2024 pour proposer ses services aux 250 000 adhérents. Logopouce est une plateforme qui permet un nouveau parcours pour l’accompagnement des parents dans la prise en charge de l’orthophonie de leurs enfants. 

Investissement :

Les mutuelles doivent renforcer leurs fonds propres. Ainsi, les cotisations des adhérents sont placées. Une partie des investissements s’oriente désormais vers le capital-risque pour contribuer à l’émergence de nouvelles solutions et diversifier leurs investissements.  A titre d’exemple, l’IRCEM a participé à la levée de fonds d’1.5M€ d’Innobiochips en 2022. 

 

Vous êtes une mutuelle et souhaitez développer vos collaborations avec des start-ups ?

Contactez-nous pour identifier des pistes de collaboration avec nos incubateurs en santé, silver economie, sport et bien-être.  


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